Dossier n°2, février 2000 : La céramique à couverte métallescente.

Par S. DUBOIS, ex-céramologue AFAN


C'est avec beaucoup de plaisir que je remercie mon ami Stéphane DUBOIS pour m'avoir donné ce travail remarquable et pour m'avoir autorisé à le publier sur ce site.

La céramique à couverte métallescente

 

La métallescence est une technique adoptée à partir du IIe siècle par les potiers gallo-romains, et qui subsiste jusque dans la première moitié du Ve siècle. Elle touche principalement des vases appartenant au service à boire, coupes, gobelets, cruches et carafes, et vise à leur donner une surface de couleur noire, vert ambré, lie-de-vin, argenté ou gris foncé, dont le point commun est l'obtention de reflets métalliques plus ou moins irisés. Les archéologues allemands et britanniques connaissent ces productions depuis le début du siècle, sous les termes de Spruchbecherkeramik pour les uns, de Rhenish ware pour les autres. En France, elles ne sont individualisées que depuis 1974, sous le nom de céramiques à couverte métallescente (Jacob, Leredde 1974).

 

             1. Les prototypes

 Robin SYMONDS (1992) a mis en évidence la filiation de cette production. Elle tire son origine de la gobeleterie d'époque flavienne, période durant laquelle s'instaure un code des couleurs pour la vaisselle de table, valable dans toutes les provinces du nord-ouest de l'Empire romain : le rouge pour les assiettes et les petites coupes, le noir pour le service de table à liquides, le jaune pour les vases de stockage des liquides, et le gris pour la vaisselle culinaire. Apparaissent à cette époque divers types de gobelets, dont la surface tend vers le noir et peut, déjà, présenter parfois des reflets métallescents (peut-être liés à un problème de surcuisson). Ces vases, gobelets à lèvre éversée, à décor en épingle ou à projections sableuses, sont produits alors dans différents groupes d'ateliers, tels que Lyon, le centre de la Gaule (Lezoux, Les-Martres-de-Veyre, Toulon-sur-Allier notamment), en Bourgogne (Autun, Champallement), dans le bassin aquitain, à Cologne, et à partir du début du IIe siècle, en Argonne.

 L'obtention, sans doute accidentelle au départ, de la métallescence, est alors développée de façon autonome, à partir de 90/100 de notre ère, dans le centre de la Gaule. Les potiers de Lezoux, en particulier Libertus, semble avoir été les artisans de cette innovation : ils mettent alors en place de nouveaux types de gobelets, aux formes gracieuses (Déch. 64, 66, 67, 68, 72, 74), décorés au moule, et couverts d'un engobe noir métallescent (Symonds 1992, groupe 3). Une tentative d'adapter cette technique à l'ensemble du service de table est menée parallèlement, avec la création de formes nouvelles de plats, d'assiettes, de bols et de mortier (Symonds 1992, groupe 4) ; cette tentative échoue cependant, car la mode est désormais bien établie de réserver sur la table la couleur rouge à ces récipients. Les vases du groupe 4 ne sont donc connus qu'en petit nombre, et n'ont virtuellement pas été diffusés.

 La gobeleterie métallescente moulée, en revanche (groupe 3), est distribuée sur un vaste territoire, jusqu'en Bretagne insulaire et sur le Rhin, mais toujours en petite quantité. Une grande quantité de moules a été recueillie à Lezoux au XIXe siècle, dont la principale série, celle du Musée des Antiquités Nationales, a fait l'objet d'une présentation détaillée par Colette BEMONT (Bémont 1977), complétée par quelques exemplaires conservés à Roanne (Bémont 1995). De nombreux artisans semblent impliqués dans cette production, puisque pas moins de 84 styles ont été déterminés. Sous Trajan, on citera, outre Libertus, le mouliste Drusus I,  le potier dit "à la rosette", et les anonymes X-1, X-8, X-13 et P-10 ; sous Hadrien, Butrio, Sacer, Quintillianus, Florianus, X-9 et le potier dit "au grand S" ; vers le milieu du IIe siècle enfin, Florus, Sedatus, Paternus I, Laxtucissa et Paternus II.

  

            2. La production métallescente de Gaule Centrale

 Dans le troisième quart du IIe siècle, cette catégorie de gobelets moulés est abandonnée au profit d'une nouvelle production, qui correspond à la céramique métallescente de Gaule Centrale proprement dite. Il s'agit de vases lisses, ou décorés à la barbotine, principalement de motifs végétaux (très rarement associés à des scènes de chasse).

 Les formes lisses se limitent à quelques types : une coupelle, imitant la forme sigillée Drag. 40 (Symonds 1992, groupe 6) ; un gobelet globulaire à col fermé, connu sous le nom générique de Niederbieber 33 (groupe 9), parfois orné de dépressions (groupe 14) ; un gobelet tulipiforme, parfois orné de guillochis (groupe 10) ; quelques formes rarissimes (groupe 15), comme un vase sphérique, un gobelet cannelé Lezoux 103, et un biberon (groupe 15).

 Le gobelet tulipiforme est la forme la plus usitée parmi les vases à décor barbotiné (groupe 11), mais sont fabriquées parallèlement à diverses formes, tels que calices (groupe 7), canthares, gobelets cylindriques ou globulaires (groupes 12-13).

 Des analyses menées à la demande de Robin SYMONDS montrent que plusieurs ateliers du groupe de Gaule Centrale sont impliqués dans cette production : Lezoux, au premier rang, mais aussi Toulon-sur-Allier, Clermont-Ferrand et sans doute Vichy. Les-Martres-de-Veyre, en revanche, ne semble pas y avoir pris part. La chronologie exacte de ces céramiques reste à établir ; elles semblent apparaître sous Antonin ou Marc-Aurèle, et déclinerait dans les première décennies du IIIe siècle, à mesure que reculeraient les exportations de sigillée de Gaule Centrale. Peu de contextes permettent toutefois de disposer de données précises, et ces hypothèses restent à valider.

 Le succès recueilli par cette gamme de produits a suscité la production d'imitations dans de nombreux autres centres producteurs : dans le Centre-Est de la Gaule (Bourgogne, Franche-Comté), en Germanie supérieure (Alsace, Cologne, Wetterau), en Gaule de l'Est (Franche-Comté, Lorraine), et surtout à Trèves, le centre majeur de production métallescente du nord de la Gaule aux IIIe et IVe siècles. Les formes lisses (Drag. 40, Niederbieber 33) ont en outre été imitées par des ateliers plus régionaux de gobeleterie fine, non métallescente : ainsi en Picardie et en Ile-de-France par exemple.

 

             3. La production de Gaule du Centre-Est

 Plusieurs ateliers bourguignons se sont adonnés, pour partie, à la fabrication de céramique métallescente. On en connaît actuellement trois, qui comptent sans doute parmi les plus importants : Gueugnon (Saône-et-Loire), Domecy-sur-Cure (Yonne) et Jaulges-Villiers-Vineux (Yonne). Les débuts de leur production se situe durant la seconde moitié ou vers la fin du IIe siècle, semble-t-il (Creuzener 1996 ; Séguier, Morize 1996), mais connaît un apogée au IIIe siècle, qui se poursuit, pour Jaulges-Villiers-Vineux, jusqu'au milieu du Ve siècle.

 Gueugnon présente un répertoire varié, fortement apparenté aux ateliers de la Gaule Centrale. Cette constatation n'est guère surprenante, car Gueugnon, également centre producteur de sigillée, a des rapports très étroits avec Toulon-sur-Allier (échanges de moules notamment). 

Domecy-sur-Cure et Jaulges-Villiers-Vineux se démarquent en partie de ces influences, avec un répertoire qui s'étoffe à de nouvelles formes, inconnues dans le Centre. Jean-Marc SEGUIER et Dominique MORIZE ont ainsi répertorié, pour Jaulges, 25 types différents, regroupés sous huit formes génériques (Séguier, Morize 1996). Ces formes appartiennent à deux générations successives, l'une apparaissant vers la fin du IIe siècle, l'autre durant la première moitié du IVe siècle. La forme la plus célèbre, qui caractérise exclusivement cet atelier, est la jatte Chenet 343. L'atelier de Domecy-sur-Cure, moins bien connu, n'a livré pour l'instant que huit formes différentes (Joly 1994), exclusivement du Haut-Empire. Robin SYMONDS (Symonds 1992, groupes 16 à 23) et Didier PERRUGOT (Perrugot 1995) proposent également des classifications et une chronologie de ces productions du nord de la Bourgogne.

 La diffusion de ces ateliers n'est bien connue que pour les productions du Bas-Empire de Jaulges-Villiers-Vineux. Une première modélisation de cette diffusion indique l'existence de trois zones concentriques, l'une à forte diffusion, dans le nord de la Bourgogne et l'est de l'Ile-de-France, une seconde, à diffusion faible mais régulière, qui touche l'ensemble de la Bourgogne et de l'Ile-de-France, et s'étend jusqu'à la vallée de la Loire. Une dernière zone concerne enfin la diffusion secondaire, où ne sont connus que quelques exemplaires isolés : elle s'étend des Charentes à la Suisse occidentales, et du Massif Central aux Flandres.

  

            4. Productions de Gaule de l'Est et de Germanie

 Différents centres producteurs ont également été repérés, ou sont présumés, dans les régions orientales de la Gaule, et en Germanie supérieure, de part et d'autre du Rhin. Robin SYMONDS (Symonds 1992, groupe 24) suggère l'existence d'un atelier en Lorraine, peut-être à La Madeleine, où était produite de la sigillée depuis l'époque d'Hadrien. Cette relation entre productions sigillée et métallescente se retrouve de la même manière en Franche-Comté, à Offémont et Luxeuil-les-Bains, et en Alsace à Bourgheim, et sans doute à Horbourg, près de Colmar. D'autres ateliers sont également présumés, en Allemagne, à Nida-Hedderheim, Heldenbergen et Mainz-Weisenau. Il paraît très vraisemblable que d'autres centres producteurs sont encore inconnus.

Le gobelet Niederbieber 33 constitue là encore une part majeure de la production, aux côtés de gobelets tulipiformes, globulaires et ovoïdes (groupes 26, 28 et 29). Mais une particularité de ce groupe d'ateliers réside dans la fabrication de gobelets à scènes de chasse (hunt cups : groupe 27) à couverte métallescente, qui s'inspirent de la production engobée de Cologne largement diffusée dans la deuxième moitié du IIe siècle.

Tous ces ateliers semblent avoir une envergure limitée, et leur production, de qualité généralement moyenne, aurait approvisionné surtout le marché local, ou, au mieux, régional. Ce n'est pas le cas de Trèves, qui a, au contraire, réussi une véritable percée commerciale grâce à la qualité de ses céramiques métallescentes.

 

             5. La production trévire

 A la périphérie sud-ouest de la ville antique de Trèves/Augusta Treverorvm a été fouillé partiellement, durant la première moitié du XXe siècle, un quartier voué essentiellement à l'artisanat potier : sur l'avenue Pacelli Ufer, qui longe la Moselle, et dans plusieurs rues adjacentes (Ziegelstr., Louis-Linz str., Hawstr.). L'activité s'étend entre le Ier et le IVe siècle ; de nombreuses catégories céramiques ont été fabriquées en ces lieux : sigillée, terra nigra, céramiques dorées au mica ou marbrées, céramiques communes. La céramique métallescente constitue également une part non négligeable de la production, peut-être dès la deuxième moitié du IIe siècle. Elle est très facilement identifiable, par sa qualité (fine et très cuite, sans inclusions visibles, avec une couverte noire irisée), et sa teinte rouge souvent à cœur ou franges grises.

Il semble que la production se limite, jusqu'au milieu du IIIe siècle, à un répertoire classique, basé sur la forme Niederbieber 33, avec ou sans dépressions. La date d'apparition des décors à la barbotine colorée, si caractéristiques de la production trévire — points, rinceaux, inscriptions notamment — est l'objet d'une controverse entre Robin SYMONDS (Symonds 1992) et Suzanna KÜNZL (Künzl 1997) : le premier envisage leur utilisation dès le début du IIIe siècle tandis que la seconde n'admet pas leur existence avant le milieu du siècle.

Le répertoire de ces vases barbotinés comprend une large série de formes (gobelets, coupes, biberons, cruches, bouteilles, canthares, tèles), avec de nombreuses variantes. Deux typologies concurrentes en ont été proposées par R. SYMONDS et S. KÜNZL, chacune comportant quelques variantes absente dans l'autre. S. KÜNZL propose en outre un répertoire de deux cents motifs décoratifs, pour lesquels elle jette les bases d'un phasage chronologique. Elle propose également un catalogue très exhaustif des inscriptions apposées sur les vases par les potiers : il s'agit principalement d'invitations à la boisson ("Remplis-moi", "Buvons", "Mélanges-moi", "A mes amis"), ou de remarques grivoises ; quelques inscriptions ont toutefois trait à la religion. La diffusion de ces vases est très large ; elle couvre densément la Gaule Belgique et les Germanies, et pénètre de façon plus diffuse dans les provinces de Bretagne, de Lyonnaise, de Narbonnaise, de Rhétie, de Norique, et jusqu'en Pannonie ; quelques exemplaires ont également été recueillis en territoire germanique indépendant, aux Pays-Bas et en Allemagne (cartes phasées in Künzl 1997, p. 108-117).

Robin SYMONDS estime que  les raids germaniques de 276-277 ont été fatals à l'industrie trévire de céramique métallescente ; le sac de la ville aurait notamment conduit à la destruction des ateliers de potiers, situés dans les faubourgs. La pâte des céramiques métallescentes du IVe siècle étant très différente de celles du IIIe siècle, il propose d'envisager un exode des potiers trévires lors des troubles de 276, exode qui les aurait éventuellement conduit aux Allieux, en Argonne, où ils auraient repris leur travail avec des argiles différentes (pâte grise plus commune). Cette hypothèse reste toutefois très conjecturale, et repose surtout sur des fouilles anciennes en forêt d'Argonne, publiées trop superficiellement pour permettre de conclure : Georges CHENET estimait en 1941 (Chenet 1941), que "les Allieux-B [à Lavoye] étaient peut-être, à mon avis, le principal centre de productions de vases peints de cette époque", décrivant ensuite des productions indubitablement métallescentes et barbotinées. Les informations font toutefois totalement défaut sur l'éventuelle découverte de fours ou de ratés de cuisson.

Suzanna KÜNZL estime pour sa part que la production se poursuit à Trèves de façon ininterrompue durant toute l'époque constantinienne, jusque vers 355. Elle base sa chronologie principalement sur du mobilier d'origine funéraire, où les vases sont trouvés associés à des monnaies ou des fibules de la première moitié du IVe siècle.

L'origine des céramiques métallescentes du IVe siècle est donc encore sujette à controverse. Des recherches sont en cours sur les ateliers d'Argonne ; elles se fixent, entre autres missions, l'objectif de clarifier la question d'une production métallescente locale (Feller, Brulet s.d.). Dans cette attente, on se contentera d'attribuer les vases à pâte grise du IVe siècle à la Gaule de l'Est, au sens large.

 

             6. L'approvisionnement en céramiques métallescentes au sud-ouest de la Gaule Belgique

Les fouilles récentes menées en Picardie sur les cités des Ambiens, des Bellovaques, des Viromanduens et des Sulbanectes ont fourni un échantillon important de céramiques métallescentes, qui permet une première approche des courants commerciaux qui ont permis l'approvisionnement de la région.

Il apparaît clairement que les prototypes moulés de Gaule Centrale, créés à Lezoux dans l'officine de Libertus, sont tout à fait exceptionnels. Il ne sont apparus qu'en milieu urbain, à Amiens (80), à Dieppe (76) et Vendeuil-Caply (60), où ils ne sont répertoriés qu'en quelques exemplaires. Ceux de Vendeuil-Caply ont été publiés récemment (Piton, Delebarre 1993). Les autres, actuellement inédits, sont illustrés dans ce dossier. Les premiers arrivent dès l'époque de Trajan, au début du IIe siècle, puis les arrivées se succèdent durant l'époque antonine, en quantité insignifiante.

Les importations de céramique métallescente ne deviennent en fait significatives qu'à l'extrème fin du IIe siècle, vers 180/190. Il s'agit d'une part des productions barbotinées de Gaule Centrale, qui sont apparues tant en ville (à Amiens) qu'en milieu rural (à Estrées-Deniécourtpar exemple), et d'autre part des premières productions trévires. Les produits de Trèves sont relativement rares en contexte d'habitat, mais les nécropoles d'Amiens, fouillées au XIXe siècle, en ont fourni un bel échantillon, notamment des vases portant une légende à la barbotine. Les manuscrits de Charles PINSARD, à la bibliothèque d'Amiens, illustrent quelques-uns de ces vases, par exemple un gobelet Niederbieber 33 marqué VITA (tome 67, p. 84).

Dans le courant du IIIe siècle s' ajoutent à ces groupes dominants quelques vases de Gaule du Centre-Est, dont les ateliers précis n'ont pu être déterminés (Jaulges-Villiers-Vineux ?). On remarque notamment à Amiens un gobelet décoré d'un relief d'applique, en forme de lion, qui est tout à fait exceptionnel. La pâte oriente l'identification davantage vers la Gaule de l'est que du Centre, mais aucun parallèle n'est venu confirmer cette attribution.

Au début du IIIe siècle, un atelier régional semble développer une gamme de produits imitant les céramiques métallescentes (groupe 25 de R. SYMONDS). La pâte est fine, grise, avec de très fines inclusions de silice et des oxydes de fer ; la surface gris foncé, très lisse mais loin d'être métallescente, offre tout juste quelques reflets brillants. Il nous paraît vraisemblable que les ateliers se situent dans la région de Vermand (02), où le groupe 25 est très fortement représenté, avec un répertoire élargi (fouille de J.-L. COLLART à Vermand, rue des Troupes). Ce répertoire comprend des imitations de coupes Drag. 40 et des gobelets Niederbieber 33, avec ou sans dépressions, mais, dans la région de Vermand, d'autres formes ont été mises en évidence, qui se démarquent du répertoire traditionnel de la métallescente : des bols à lèvre en crochet (avec ou sans guillochage de la panse), des gobelets ovoïdes à bord tronconique.  Seuls ont été diffusés, jusque dans la région amiénoise, les formes dérivées de la métallescente. L'abondance de ces imitations, notamment à Amiens, peut justifier en partie la relative rareté des véritables métallescentes, notamment trévires, dans les contextes du IIIe siècle.

De même au Bas-Empire, les productions métallescentes à pâte grise sont rares, et cèdent largement le pas à des imitations régionales en pâte fine ou en "terra nigra tardive" : ce phénomène a été observé à Vermand, à Amiens, et dans la région de Beauvais, à Laversines (60). Quant aux productions de Jaulges-Villiers-Vineux, si fréquentes en Bourgogne et dans l'est du bassin parisien, elles ne sont représentées que par quelques apparitions ponctuelles en Picardie, sauf dans le sud-est de l'Oise, qui constitue la périphérie de la zone de distribution (deux jattes Chenet 323b à Gouvieux). Les autres découvertes, isolées, ont été faites en Vermandois (un gobelet Chenet 333 trouvé à la fin du XIXe siècle à Vermand) et à Amiens (deux Chenet 323 à la ZAC Cathédrale-Université). Enfin, un quatrième exemplaire, totalement isolé, à été trouvé fin 1999, par l'équipe d'Etienne MANTEL, sur un site rural du nord de la Seine-Maritime.

 

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Source de l'image :

http://www.fltr.ucl.ac.be/FLTR/ARKE/CRAN/IFRC/Classifications/Gaule_du_Nord.19.GIF                                  

Université Catholique de Louvain (Belgique), Centre de Recherches d'Archéologie Nationale (maj : 9 mai 1997)


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